Article sur "La peur" écrit par Benjamin Voisin
Vous êtes-vous déjà senti envahi par une peur ?
La peur, au point d’être paralysé, de ne pas oser passer à l’action et d’abandonner ?
De ne pas réaliser une envie ou un rêve ?
D’éviter certaines situations et de rater des occasions importantes ?
Quelle est votre plus grande peur et comment réagissez-vous face à elle ?
L’être humain a des peurs et elles dirigent le monde.
Quelle que soit votre peur : La peur du vide, de l’échec, des conflits, de se lancer, de prendre la parole en public, d’être faible, d’être malade, d’être abandonné, d’être déçu, d’être seul, d’être influencé, de se tromper, de vous engager, de tomber amoureux, de choisir… Cette peur peut être rattachée aux quatre peurs primaires : la peur de la mort, la peur de la souffrance, la peur de la solitude et la peur du vide.
Comme toutes nos émotions, la peur a une fonction. Elle nous pousse à éviter des dangers, à nous mettre en sécurité. Elle est essentielle pour l’apprentissage et nous pousse à préserver notre corps et notre intégrité.
Si nous vivons une expérience qui nous met en danger, notre cerveau va produire cette émotion pour éviter à l’avenir de vivre une situation similaire.
Cette réaction peut être très positive, par exemple si un enfant se brûle, son cerveau va intégrer la peur du feu et il évitera ensuite instinctivement tout ce qui pourrait y ressembler.
Mais il arrive que notre cerveau fasse un peu de zèle et nous protège de choses qui sont pourtant inutiles. Je parle des peurs qui nous intoxiquent, celles dont nous pouvons nous débarrasser.
Face à la peur, l’être humain réagit de trois façons : l’attaque, la fuite ou l’immobilisation.
A l’époque des hommes des cavernes, notre cerveau était conçu pour faire réagir automatiquement notre corps face aux dangers.
La peur a ainsi permis à l’être humain de survivre et d’évoluer jusqu’à notre époque.
Cependant, notre cerveau archaïque n’a pas beaucoup changé ces derniers millions d’années. Face à une peur, quelle qu’elle soit, un cocktail chimique d’hormones se produit dans le corps, le rythme cardiaque s’accélère et tout l’afflux sanguin se dirige automatiquement vers les extrémités pour se préparer à une réaction (l’attaque, la fuite ou l’immobilisation).
Il est donc très difficile d’avoir des pensées constructives et aidantes quand vous ressentez la peur de prendre la parole en public car votre cerveau et le corps réagissent de la même manière que si un prédateur allait vous dévorer.
Il existe deux principales sources d’erreurs commises par notre cerveau pour mémoriser une peur :
- La surprotection : Le corps génère un réflexe de surprotection quand il est confronté à un danger. Une croyance forte est ainsi instantanément ancrée dans le corps et reliée à l’émotion de la peur. La confrontation à la mort, à la souffrance, à la solitude ou au vide peuvent générer des traumatismes et causer de profondes séquelles psychiques. Imaginez une personne qui a un accident de voiture, elle s’en sort indemne pourtant elle a vraiment cru qu’elle allait mourir. Cette personne pourrait par exemple développer une peur générale de la voiture ou même de sortir dans la rue… Cette peur est mémorisée à un niveau inconscient dans son cerveau. Elle sert à éloigner la personne de tout ce qui ressemble à la cause de son accident. C’est une protection, mais elle semble exagérée. Une autre réaction, plus saine, serait d’augmenter la vigilance, la concentration ou même la prudence. Mais cela demanderait dans un premier temps de se libérer de la peur : tant qu’elle est présente, elle freinera le développement des autres capacités.
- L’association d’idées : La mémoire fonctionne par association d’idées. Tout ce qui est présent au moment où nous traversons une peur est susceptible d’être ancré dans notre mémoire et dans notre imagination. Imaginez que vous apprenez une mauvaise nouvelle dans un lieu, vous ne pourrez pas repasser à cet endroit sans vous connecter à l’émotion désagréable qui y sera associée, même des mois ou des années après. Ce sera automatique. Ce lieu est bien entendu sans rapport avec la nouvelle, mais votre cerveau aura associé l’émotion et ce qui était autour de vous quand elle s’est produite. Ce mécanisme par association d’idées fonctionne particulièrement pour les peurs. On se retrouve alors avec des peurs incompréhensibles, qui ne semblent pas logiques, surtout si elles ont une origine ancienne et qu’on a consciemment oublié les éléments de contexte.
Dans de nombreux cas, le fonctionnement de notre cerveau est totalement adapté : il nous protège et il apprend. Mais dans certains cas, ces fonctionnements sont inadaptés ou démesurés et c’est à nous, consciemment, de mettre à jour nos apprentissages en se débarrassant des peurs qui n’ont aucun sens dans notre quotidien et qui nous empêchent de réaliser nos envies.
Derrière la peur se cache un besoin. Une des premières étapes pour apaiser une peur excessive est d’aller chercher ce qui se trouve derrière elle. On l’a vu, aucune peur ne se crée par hasard. Elle répond à un besoin.
Faire appel à un coach professionnel vous permet de prendre du recul sur vos peurs, de les conscientiser, découvrir ce que vos peurs ont à vous dire et ainsi mettre en place les comportements adaptés qui vous correspondent.
Le coaching vous permet de découvrir vos propres clés et mobiliser vos compétences afin de développer votre potentiel et votre savoir être.
Chez Manager Coaching, nous croyons à la capacité de chaque individu à braver ses peurs, à les dépasser en les transformant en opportunités.
Nous vous accompagnons dans la libération de vos blocages pour vous permettre d’atteindre vos rêves, vos envies et vos objectifs professionnels.
Article écrit par Benjamin Voisin
Executive Coach certifié HEC, je vous accompagne vers l’atteinte de vos objectifs en vous aidant à mettre en place des solutions à vos blocages.
Sources :
- Explorer les capacités de votre cerveau – Kevin Finel – Edition Leduc
- Crédit photo : Alexas_Fotos @ pixabay.com